« Un jour, Zhuangzi rêvait qu'il était un papillon : il en était tout à son aise d'être papillon, quelle liberté ! Quelle fantaisie ! Il en avait oublié qu'il était Zhou. A son réveil, il se trouva tout ébahi dans la peau de Zhou. Mais il ne savait plus si c'était Zhou qui avait rêvé d'être papillon, ou si c'était le papillon qui avait rêvé d'être Zhou. Mais entre Zhou et le papillon, il devait bien y avoir une distinction : celle que l'on appelle la transformation des êtres. » Zhuangzi.
Dans la pensée taoïste, l'âme, débarrassée de son enveloppe charnelle représente la légèreté et l'inconstance. Au Japon, le papillon est l'emblème de la femme. Deux papillons représentent le symbole du bonheur conjugal. Il est intéressant par ses métamorphoses : la chrysalide contient les possibilités de l'être. Il est aussi symbole de résurrection. En Chine et au Vietnam, il exprime un voeu de longévité. Parfois associé au chrysanthème, il représente l'automne. Chez les Aztèques il est le symbole de l'âme ou du souffle vital. Du fait de sa couleur et de ses battements d'ailes, on l'associe aussi à la flamme. Dans l'antiquité romaine, l'âme quittant le corps prenait la forme d'un papillon : Psyché est représentée sous forme d'une petite fille ailée, semblable à un papillon. Dans le "Tochmarc Etaine" ou Courtise d'Etain, récit irlandais mythologique, la déesse, épouse du dieu Midir et symbole de la souveraineté, est transformée en une flaque d'eau par la première épouse du dieu qui la jalouse. De cette flaque naît un ver, qui devient un magnifique papillon, que le texte irlandais nomme parfois "mouche". Les dieux Midir et Oengus la recueillent et la protègent : elle devient une mouche pourpre, de la taille de la tête d'un homme, la plus belle mouche du monde. Le son de sa voix et le bourdonnement de ses ailes sont plus doux que les cornemuses, que les harpes et que les cornes. Ses yeux brillent comme des pierres précieuses dans l'obscurité. Son odeur et son parfum font passer la soif et la faim à quiconque l'approche. Les gouttelettes qu'elle lance de ses ailes guérissent tout mal, toute maladie et toute peste.
Paradigme...
Paradigme...
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