Le jardin d'Elros

Un jardin où sont exposées quelques unes des sculptures d'Elros Tuominen ;) vivantes, interactives, suprenantes :)) sur Batty Beach Tubular Gallery. Et le créateur crée :))

Jullian Angel - Born on the seventh day

Week end

Petites parenthèses

J'ouvre ces petites parenthèses pour vous dire que tout va bien, lol, je m'en suis tirée indemne ;)
Non, sérieusement :)) pour vous donner les liens des lieux visités à partir desquels je me suis inspirée et qui m'ont procurés un réel plaisir quant à composer ce petit livre d'images ;))... telle une autre Alice au pays des merveilles...
La plupart des photos ont été prises sur Princeton, et c'est heu... très vaste :)) pas encore eu le loisir de tout explorer :)) d'autres à partir des sculptures d'Elros Tuominen ici ou là :))

Le rejet

L'inertie succédait au mouvement, l'obscurité se supplantait à la lumière, me vidant insidieusement de toute force attractive. L'aimant s'était désamorcé. Et je chutais vertigineusement, expulsée de la chose, recrachée comme un vulgaire chewing-gum devenu trop fade... sans doute. Une chute abrupte mêlée de sentiments d'abandon, de frustration, de peur démesurée.

J'atterrissais sur une surface dense, solide, palpable... une matière qui m'était bien plus familière. Et je pouvais enfin la regarder... la contempler... alors qu'elle s'éloignait.

Suspension

Trouver une faille, une ouverture, une échappatoire... Ces mots jaillissaient malgré la troublante sérénité qui m'accablait, ces mots se réfléchissaient sur la lumière diffuse, se cognaient sur des murs transparents sans résonance, sur une parfaite inconnue, finissant par échouer devant l'indéfinissable chose... Je me forçais de rassembler le peu d'esprit, de lucidité, les miettes éparpillées qui étaient l'origine de mon être...

Depuis combien de temps j'errais ainsi en suspension ? Je ne saurais dire... Ni par quel moyen j'allais pouvoir me réveiller, réussir à m'échapper, à me libérer ?... Ni comment par quel autre étrange pouvoir, le mouvement venait de ralentir, la lumière de décliner, la force de s'amenuiser...

Entre deux

Indéniablement, cette chose m'avalait, me manipulait en tous sens, dans une infinie et inquiétante douceur, m'absorbait, m'envoutait indécemment... Qu'était-ce donc que cette chose ? Je ne pouvais continuer ainsi... laisser mon être dériver à sa merci... loin ou proche de tout, ou de rien, en dehors de tous mondes définissables. Je fouillais ma mémoire démantibulée, forais mon cerveau éparpillé, essayais de me raccrocher à mes propres valeurs, à la recherche de mes empreintes, à mes souvenirs d'amour... Je m'acharnais à contrer ses dangereuses sensations qu'elle semblait vouloir me procurait. Je ne voulais plus poursuivre ce voyage... Je scrutais dans sa lumière... je cherchais dans sa non-structure, une faille, une porte, une échappatoire...

Un monde parallèle

J'ai senti, ressenti, éprouvé, aimé... Je m'accrochais à ces mots comme s'ils détenaient leur propre pouvoir. Alors qu'ils envahissaient mon esprit désagrégé, mon coeur éparpillé, mon corps dématérialisé... sans aucune limite, sans repère, dans une absolue indéterminée ou peut-être un vide inconsistant... je glissais hâpée, aspirée, décomposée... incapable d'émettre la moindre résistance. Là où tout commencerait ? Là où tout finirait ?

Cette chose me tenait indéniablement.

Opening

De l'autre côté

Une origine... un présent... un aboutissement... Un simple mouvement, un souffle, une infinité... comme si... de l'autre côté, il n'y avait rien... ou tout, tout et rien... une suspension entre l'origine et le néant, entre la matière et la virtualité...

Je flottais hors des mondes, prenant conscience d'avoir vécu, d'avoir senti, ressenti, connu, diffusé, irradié, éprouvé... ou simplement d'avoir aimé...

Le voyage

Je ne saurais dire, encore à ce jour, s'il s'agissait bien de Morphée... J'avais sans doute rejoint le monde des songes... La température du corps devait avoir été abaissée, le rythme du coeur semblait lui aussi avoir été ralenti, la respiration à peine audible, l'esprit léger, enfin libéré... Lorsque je me suis sentie hâpée, aspirée, soulevée, kidnappée... par une étrange et douce force, une agréable et puissante lumière... sensation tellement apaisante... je me suis sentie si sereine, si harmonieusement rassurée... en parfaite adéquation... entière...

Je n'étais plus "matérielle"... juste une lumière... un halo lumineux... une merveilleuse étincelle, incandescente...


Je flottais :) Je me sentais si légère... un ange ? un esprit ? une âme ? une entité ? un élément immatériel... sans passé, sans attache, sans mémoire. Juste une entité flottante, une pure lumière réfléchissante...

Une origine... un présent... un aboutissement...

Le refuge

La neige s'était mise à tomber abondamment, recouvrant rapidement d'une épaisse couche la moindre aspérité... J'ai trouvé refuge dans une petite cabane, un dernier secours, là où mes papillons pourraient réchauffer leurs ailes fragiles derrière les vitres poussiéreuses... Me reposer... Me réchauffer... Attendre... Prendre mon mal en patience... Attendre que tout redevienne "normal"...

La pièce n'était pas très grande et ne semblait pas avoir servie depuis longtemps... Dehors, le soleil déclinait déjà... la nuit n'allait pas tarder à tomber...

Une chaise, un lit, une table de chevet, un vieux poêle à bois... c'était parfait pour me reposer quelques heures. Etrange... une multitude de cloches, un peu partout, attachées à une corde... à quoi pouvaient-elles servir ? Arf... Je n'allais pas me laisser assaillir de questions sans grand intérêt... Essayer de faire le vide... essayer de m'allonger... et même mieux, essayer de dormir...

Après avoir bataillé afin de chasser toutes les pensées obscures, néfastes... toutes ces questions si intimes, existentielles... j'ai finalement dû m'assoupir... Morphée m'aurait découverte à son passage, m'aurait finalement emmener avec lui ?
Je ne saurais dire... encore aujourd'hui... s'il s'agissait de Morphée, cette force qui m'a aspirée... attirée... emmenée...

Papillons

Entre-temps, entrechats, le temps de finir quelques prises de vue, de fignoler mon article... je vous propose une vidéo des sculptures d'Elros Tuominen, merveilleusement mises en scène... :)

Persévérance

Bien :)) Le bug de l'interface sur mes prises de vue semble avoir été résolu... Mais... pensez-vous que je vais pouvoir terminer mon exploration ? Arf... dans un état de totale dématérialisation ? lol

Bug

Je suis pourtant certaine de ne pas avoir demandé l'interface :((

Je retente un peu plus tard... Grrr... sans commentaire...

Et même si

Zenitude

Pour réussir une bonne "zénitude", il vous faut :

- des pétales de sakura
- le chant du shamisen
- le mont Fuji
- quelques carpes
- une ou plusieurs grue(s) si possible
- des lampions.

Lorsque tous les ingrédients sont réunis, téléportez vous sur Gion. Revêtez le yukata (vous en trouverez en free ;)... Flânez tranquillement sur la sim et appréciez les couleurs de la pagode... les ruelles ornées de lampions, les terrasses en bord de rivière... où vous ne manquerez pas de remarquer quelques carpes placides et avec un peu de chance, quelques blanche(s) grue(s) élancée(s)... Augmentez au besoin le son du shamisen... Approchez sereinement du Fuji Yama... Entrez dans la source d'eau chaude, que vous aurez préalablement saupoudrée de pétales de sakura (après avoir ôté le yukata, particularité tout japonaise, c'est mieux ;))... Puis, détendez-vous (si ce n'est déjà fait)... essayez de faire le vide... fermez les yeux... Et laissez libre cours à votre imagination... en attendant le soleil levant...

Ca y est !!! Je crois que vous y êtes ;))

A expérimenter juste là sur Gion.

Là où les pas mènent...

Ceux qui m'entourent ont bien du mal à comprendre l'engouement, la frénésie, le plaisir que je prends à venir sur Second Life... Expliquer ? Mais expliquer quoi ? Dire que ce monde m'inspire ? qu'il foisonne de talents ? qu'il révolutionne l'art ? les Arts ? qu'il exulte de beautés immatérielles ? Et que cela n'interfère aucunement dans ma vie première ? Mais que bien au contraire, cela m'enrichît et satisfasse pleinement ma curiosité ?
J'aime :)) Arf... Pourquoi devoir toujours expliquer, justifier ses élans, ses plaisirs ? Alors qu'aimer reste à part entière l'un des termes des plus indéfinissables... Certes, j'y passe la plupart de mes soirées, à explorer toujours et encore, à vouloir reproduire mes voyages... à lancer des recherches sur des lieux visités rl et d'absorber ces autres secondes nouvelles impressions de voyage...
Un monde sans douleur physique, sans faim ni soif, sans parfum, sans sensation de chaud ou de froid, où la température demeure toujours juste... sans catastrophes, sans cataclysmes, sans séïsmes, typhons ni tsunamis... sans menace nucléaire... sans guerre... sans discrimination... un pseudo-monde parfait ? J'aime...