"Ce n'est pas ce qui a été, ni ce qui est, ni le possible que l'on croit connaître, qui sont susceptibles de déterminer les actes humains et les institutions. Mais c'est l'humain qui, du fait de sa liberté naturelle, est seul apte à définir ce qu'il doit être."
Johann Goethlieb FICHTE (1762 - 1814)
Selon Fichte, toute expérience est l'activité pure et spontanée de l'ego, qui peut être saisie par la conscience en sa vérité grâce à ses intuitions intellectuelles. Cela me semble si justement applicable à Second Life, dans cette prise de conscience qui implique le fait de se connecter ou de ne pas se connecter... Quelle est cette réalité virtuelle ? De quelle matière est-elle composée ? Où commence-t'elle, où finit-elle ? Est-il juste de dire qu'elle n'est réelle que le temps de sa propre connexion ? Arf... encore ces dilemmes existentiels dans cette autre dimension... comme si les problèmes réels ne suffisaient plus, qu'il faille chercher un sens, voir peut être une justification... Un être conscient de sa matière "pixelée", informatisée, connectée... de sa liberté ? Fichte dénonçait l'absurdité d'une intelligence qui ne serait pas libre et d'une liberté qui ne serait pas éclairée... Est-ce précisément lorsque l'ego appréhende son activité libre qu'il s'auto-affirme et qu'il va inéluctablement à la rencontre du non-moi ? vers l'altérité ? La reconnaissance de l'autre "moi" dans sa différence ?
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